Assassin’s Creed Shadows – Les Légendes d’Iga (Tome 1) : un préquel réussi au jeu

Le Japon féodal n’a pas encore livré tous ses secrets. Après l’aventure intense d’Assassin’s Creed Shadows, Mana Books nous propose de replonger dans l’ombre avec Les Légendes d’Iga, le préquel officiel en manga.
Je suis un grand fan de la licence Assassin’s Creed et Shadows m’a totalement captivé. Entre ses décors somptueux, son duo Naoe/Yasuke et cette atmosphère unique de Japon féodal, j’ai pris une vraie claque. Alors forcément, quand j’ai appris qu’un manga allait venir compléter cet univers, j’étais plus qu’impatient. Ce genre de projet transmedia me parle à fond : il ne cherche pas à refaire le jeu, mais à l’enrichir autrement. Et avec Mana Books aux commandes (un éditeur qui a déjà fait ses preuves sur Bloodborne ou NieR), je savais qu’on allait avoir droit à quelque chose de solide.
Avant de plonger dans mes impressions après lecture, je vous propose un tour d’horizon de ce premier tome : une mise en place soignée, de nouveaux visages et une ambiance qui sent bon la poussière, la sueur… et le secret.
Histoire
Fils de seigneur d’un petit village, Masayasu travaille dur et est apprécié de tous. Mais son quotidien paisible est bouleversé par une attaque de guerriers : sa force ne suffit pas à sauver tous les villageois. Il est sauvé in-extremis par Hanzo, un apprenti shinobi. Impressionné par son talent, Masayasu souhaite devenir lui aussi un shinobi pour protéger ceux à qui il tient.
Après avoir prouvé sa valeur, il commence son entraînement auprès de Sandayu, maître du ninjutsu. Peu de temps après, celui-ci lui confie une mission : empêcher les Templiers de voler les insignes impériaux du Japon ! Pour cela, il devra faire équipe avec Hanzo, mais aussi une jeune fille bien mystérieuse : Tsuyu.
Ce premier tome nous ramène dans le Japon féodal du XVIᵉ siècle encore paisible en apparence, mais où les tensions grondent déjà.
On y découvre Masayasu, fils d’un petit seigneur, travailleur et respecté par son village. Tout bascule le jour où une attaque de guerriers détruit tout sur son passage. Malgré son courage, il ne parvient pas à sauver tout le monde et c’est Hanzo, un jeune shinobi, qui finit par lui sauver la vie.

Fasciné par cet homme de l’ombre, Masayasu décide de suivre la même voie. Il veut devenir shinobi à son tour, non pour la gloire, mais pour protéger ceux qu’il aime. Sous la tutelle du maître Sandayu, il découvre un autre monde : celui du silence, de la précision et de la ruse.
Mais son apprentissage est vite mis à l’épreuve, car Sandayu lui confie une mission capitale : empêcher les Templiers de s’emparer des insignes impériaux du Japon et mettre le pays sous leur joug.
Pour cela, il devra faire équipe avec Hanzo et Tsuyu, une jeune femme aussi mystérieuse qu’attachante, dont le rôle semble bien plus important qu’il n’y paraît…
Présentation
Le manga est signé Regujie, un mangaka japonais au style nerveux et précis.
Avant ce projet, il s’était déjà fait remarquer pour ses one-shots historiques mêlant réalisme et tension dramatique. Ici, il adapte l’univers d’Assassin’s Creed avec une énergie incroyable : ses traits sont dynamiques, les combats sont lisibles et il arrive à faire passer la fluidité du gameplay dans les planches.
On sent qu’il connaît le terrain : les postures, les mouvements, les visages expressifs… tout respire la maîtrise. Visuellement, c’est du pur Assassin’s Creed : temples, forêts embrumées, duels nocturnes et ce mélange constant entre contemplation et intensité.

La mise en page est très cinématographique, avec des cadrages qui rappellent les meilleures séquences du jeu. L’ambiance “seinen historique” fonctionne à merveille, avec ce ton mature et réfléchi qu’on attend de la licence.
L’édition Mana Books est, comme d’habitude, impeccable ! Papier de qualité, traduction fluide et surtout cette cohérence avec l’univers Ubisoft qui donne le sentiment de lire une extension officielle de Shadows.
Mon avis
J’ai littéralement adoré ce premier tome. Clairement, Les Légendes d’Iga pose les bases d’une histoire prometteuse sans chercher à aller trop vite. On est ici dans une vraie mise en place : les personnages, les liens, le contexte politique et surtout la formation du héros. Et ça marche super bien !
On sent que le scénario prend le temps d’installer son univers, de faire respirer ses personnages avant de plonger dans le vif du sujet. Du coup, le cliffhanger final tombe parfaitement. Pile ce qu’il faut pour donner envie de dévorer la suite sans attendre !
Ce qui m’a le plus frappé, c’est le style graphique.
Étant plutôt néophyte dans l’univers du manga, c’est un style que je ne me souviens pas avoir encore rencontré. Le dessin est assez différent de ce que je lis habituellement, mais c’est justement ce qui fait la force et l’identité du manga. Les planches sont très sombres, avec de forts aplats noirs et un jeu de clair-obscur qui donne au récit une ambiance presque mystique. Ce choix visuel renforce tout le côté secret et feutré du monde des shinobis. Et quand les Assassins apparaissent avec leurs vêtements blancs au milieu de ces ténèbres, le contraste est juste magnifique !
Cette opposition entre ombre et lumière illustre parfaitement l’équilibre fragile de la saga : agir dans l’ombre pour servir la lumière. Un parfait clin d’œil à leur devise !

Honnêtement, le fait que ce soit prévu en trois tomes seulement est une excellente nouvelle : on aura une histoire condensée, bien structurée et sans longueurs inutiles. Ce premier volume fait office d’introduction solide et je m’attends à un deuxième et troisième tome beaucoup plus nerveux.
L’atmosphère, elle, est totalement dans la continuité du jeu Assassin’s Creed Shadows. On retrouve cette même tension historique, ce mélange de traditions, de conflits internes et d’honneur. Le manga explique très bien les événements qui précèdent le jeu, tout en restant accessible pour ceux qui ne connaissent pas encore la licence.
Et je ne peux pas ne pas le dire : Tsuyu. Quelle réussite visuelle et narrative. Un personnage fort, élégant et qui apporte énormément de nuances à l’ensemble (en plus d’être magnifique) !
Conclusion
Ce premier tome des Légendes d’Iga m’a vraiment convaincu !
Il ne cherche pas à tout dévoiler d’un coup, mais il prend le temps d’installer une histoire cohérente, des personnages intéressants et une ambiance soignée. Le trait sombre, la direction artistique audacieuse et la justesse du ton en font une lecture marquante, surtout si vous avez aimé Assassin’s Creed Shadows.
C’est un manga qui ne s’adresse pas qu’aux fans de la licence, même si clairement, les fans d’Assassin’s Creed vont y trouver un tas de détails, de références et de moments savoureux. Mais c’est aussi une porte d’entrée parfaite pour ceux qui aiment les récits de formation, les intrigues dans l’ombre et les ambiances japonaises pleines de tension.
Et pour ne rien gâcher, l’édition inclut un petit bonus in-game : un code permettant de débloquer une amulette exclusive dans le jeu Assassin’s Creed Shadows. Un clin d’œil sympa qui lie encore un peu plus le manga à l’univers du jeu.
Bref, un excellent début de trilogie, qui donne envie de suivre Masayasu et ses compagnons jusqu’au bout. Et si le prochain tome tient ses promesses, on pourrait bien tenir l’une des meilleures adaptations manga d’un univers Ubisoft à ce jour.
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