Ma première expérience VR à domicile avec l’Oculus Quest

Oculus Quest – Bannière
14 min High-tech 3

J’ai toujours gardé un œil sur les équipements VR, mais sans jamais passer le pas d’en acquérir un. Pourquoi ? Parce que, même si j’ai eu quelques bonnes expériences lors de convention ou lors d’une soirée au MindOut de Paris, j’ai toujours eu du mal à voir comment mettre en place un tel dispositif chez moi. On ne va pas se le cacher, mais passer dans le domaine de la VR est un investissement que ce soit en espace (zone de jeu, installation de bases pour délimiter cette zone) ou encore financier (besoin d’une machine puissante et compatible + prix de l’équipement). Jusque-là, je n’étais pas prêt à ces investissements, mais voilà que depuis 2 bonnes semaines, je suis maintenant propriétaire d’un Oculus Quest !

Le choix

L’Oculus Quest est le premier casque de jeu en réalité virtuelle entièrement autonome proposé par Oculus voire peut-être même le premier toutes marques confondues. Parfaitement autonome, il n’est pas nécessaire d’avoir un bon PC pour faire tourner le catalogue de jeux qu’il propose. Le casque embarque son propre processeur, 4 go de RAM, sa mémoire interne (64 go ou 128 go), deux lentilles OLED d’une résolution de 1440 x 1600 pixels et ses propres haut-parleurs directement sur les branches latérales.

Encore mieux ! Équipé de plusieurs caméras directement sur le casque, il permet en fonctionnement en « room scale » (mode où on peut se déplacer librement dans l’espace de jeu) sans avoir à installer des bases sur les murs (comme c’est le cas chez HTC).

Fournis avec 2 manettes Oculus Touch, il offre aussi une parfaite immersion en simulant la présence des mains dans l’espace virtuel. Bon, la plupart des casques disponibles sur le marché aujourd’hui offrent aussi cette expérience de jeu, mais en ce qui concerne les casques autonomes, c’est une première !

Quand on parle de « configuration figée » on pense souvent à un catalogue plutôt restreint et pour le coup ce n’est pas faux : tous les jeux ne sont pas disponibles sur l’Oculus Quest. Du moins, pas en mode autonome ! Ah oui, je n’en ai pas encore parlé, mais le casque propose, depuis peu, un fonctionnement hybride. Soit vous ne vous contentez de l’expérience autonome avec les titres disponibles, soit vous branchez votre casque à votre PC afin de profiter de la puissance de ce dernier et vous profiterez de titres bien plus gourmands comme un fameux Half-Life : Alyx. Le seul prérequis à ça reste l’installation du logiciel Oculus Link ainsi que l’achat d’un câble de très (très !) longue taille afin de profiter de ce nouveau mode et transformer l’Oculus Quest en Oculus Rift S qui possède quasiment les mêmes caractéristiques.

Un choix parfait, donc, pour ceux qui, comme moi, cherchent une solution clé en main (on déballe et on joue dans les quelques minutes qui suivent), facilement transportable, mais aussi qui cherchent une expérience complète et totalement immersive sans se brider aux caractéristiques de bases du casque.

Au niveau du tarif, on tourne aux alentours des 450 euros pour le modèle 64 go et 550 euros pour celui embarquant 128 go d’espace.

Unboxing

L’Oculus Quest arrive dans une boite. Bizarre, non ? Plus sérieusement, j’ai d’abord été étonné par la taille du packaging. Je m’attendais vraiment à un volume plus conséquent, mais non, les dimensions de la boite sont plutôt raisonnables. De plus, la boite peut très bien être utile pour le transport le temps d’acheter la protection spécifique.

À l’intérieur on y trouve :

  • Le casque Oculus Quest ;
  • 2 manettes Oculus Quest  ;
  • Un câble USB-C de 3 mètres ;
  • Un adaptateur secteur de 15W ;
  • Un adaptateur spécifique pour les porteurs de lunettes ;
  • Notices d’utilisations et d’installation ;

Le casque est très esthétique : en plus du plastique du boitier, on trouve un pourtour en nylon qui donne vraiment un gros plus à la finition. Sur la face avant on retrouve les 4 caméras permettant la spatialisation de l’utilisateur dans son espace. De l’autre côté on retrouve les lanières semi-rigides rattachées et réglables par différents systèmes de scratch. Concernant le poids de l’appareil, celui-ci est un peu lourd (560-570 grammes), mais le système de lanières semble bien conçu pour contrebalancer cet inconvénient.

Sur le côté droit du casque, on retrouve le bouton d’allumage ainsi que LED indiquant l’état de la batterie, mais le reste des boutons se situe en dessous. Une petite molette, située sous le casque, du côté gauche, est là pour ajuster l’écart pupillaire, et donc, la netteté générale (entre 58 et 72 mm). À l’opposé, côté droit, on retrouve les 2 boutons pour régler le volume sonore des hauts parleurs situés, eux, sur les branches latérales.

2 ports jack restent néanmoins disponibles si vous souhaitez vous isoler. Il est possible de brancher le double casque spécial Oculus sur chaque port (1 port = 1 oreille) où de brancher un casque standard sur l’un des ports. Ou encore, si vous souhaiter aller plus loin, brancher un émetteur Bluetooth et utiliser un casque sans fil, mais là, c’est une solution qui risque de vous créer un mini-décalage entre le son et l’image.

Passons maintenant aux 2 manettes Oculus Touch : elles sont composées d’un arceau de détection de mouvements (cette fois situé sur le haut de la main contrairement aux anciens modèles), de 2 boutons, 2 gâchettes et un pad directionnel cliquable. Elles sont très agréables au toucher et vraiment facile à prendre en main au vu de leur ergonomie. Fort heureusement, les dragonnes sont fournies pour éviter de propulser les manettes au travers de votre salon en cas de mouvement trop… énergique !
Un petit point négatif restera sans doute que, contrairement au casque, les 2 manettes n’embarquent pas de batteries rechargeables, mais fonctionnent avec… des piles !

Je ne vais maintenant pas vous faire l’affront de vous présenter le câble et l’adaptateur, mais nous allons parler d’un accessoire qui m’intéresse tout particulièrement : l’adaptateur pour porteurs de lunettes. Et oui, étant myope et portant des lunettes, c’est un accessoire qui me concerne donc. Ce support se fixe sur la mousse de l’appareil et permet de gagner quelques millimètres entre le visage de l’utilisateur et les lentilles du casque. Ainsi, cela va éviter que nos montures viennent rayer les lentilles lors de sessions de jeu mouvementées ou lorsque l’on met en place l’Oculus Quest. J’ai même l’impression que la courbure du support élargie l’espace intérieur de la mousse afin de permettre une meilleure mise en place autour de nos montures.

Premiers pas

Après avoir téléchargé l’application sur les différents stores (App Store et Google Play Store), créé un compte, connecté le casque et fait une petite mise à jour du logiciel embarqué, nous sommes enfin prêts à tester la bête. Et oui, grâce à son aspect autonome, pas besoin de configurer un PC ou une console, le casque démarre tout de suite et permet de profiter dès à présent de l’expérience qu’il a à offrir et cela après une 10ène de minutes. Pas mal, non ?

À chaque démarrage, l’Oculus Quest vous demandera de définir votre zone de jeu. 2 choix s’offrent à vous : un mode stationnaire utile si vous souhaitez jouer assis et un mode « room scale » qui permet de définir une zone dans laquelle vous pourrez progresser sans risquer de taper un mur/un objet. Pour configurer ce dernier mode, vous verrez, au travers du casque et grâce aux caméras, un rendu temps réel de votre pièce et vous pourrez dessiner, sur le sol, la zone qui va vous servir à vous déplacer. La surface sélectionnée peut démarrer par une aire de 1,5 x 1,5 mètres, mais peut monter jusqu’à une surface de 7,5 x 7,5 mètres. Une fois votre zone configurée, vous être fins prêts à débuter l’expérience. Si lors de vos déplacements, vous vous approchez plus ou moins dangereusement des limites que vous avez fixées, une espèce de mur grillagé apparaitra afin de vous resituer dans l’univers réel et, si vous continuer à sortir de cette zone, le jeu s’arrêtera et les caméras frontales vous restitueront le rendu réel de votre pièce. Bon, par contre, il est important de noter que si quelqu’un ou quelque chose rentre dans votre zone de jeu, rien ne vous le notifiera et vous pourrez donc mettre et/ou recevoir des coups. Attention donc aux enfants si vous en avez !

Dès lancement, Oculus nous fournit quelques démos dont celle de la fameuse « killer app » Beat Saber. C’est clairement un must have si vous possédez un casque de VR. Pour passer à une version complète, il vous faudra débourser 29,99 euros. C’est d’ailleurs la moyenne des prix que j’ai pu constater sur l’Oculus Store. Vous pourrez trouver quelques applications gratuites (dont pas mal pour vivre des vidéos à 360°), mais sinon la plupart des applications tournent aux alentours des 15-30 euros.

Comme je le disais plus haut, le casque comporte 2 haut-parleurs et je suis totalement impressionné par le rendu obtenu. Certaines personnes préfèreront jouer avec un casque pour plus d’immersion et éviter d’être perturbé par des bruits extérieurs au jeu, mais en tout cas la spatialisation du son est belle et bien présente et est même au-dessus de mes attentes !

Au niveau autonomie, le casque tient dans les 2 h 30 voire 3 h et c’est vraiment pas mal. J’ai vu qu’il existait des systèmes de harnais + batterie externe pour prolonger l’expérience, mais je n’en suis pas encore là. Des sessions de 2 h c’est déjà bien suffisant car d’ailleurs, là je pense que c’est un problème strictement personnel, mais au bout d’un certain temps, la mousse a tendance à me piquer le visage… J’ai lu quelques retours utilisateurs qui vont dans ce sens, mais ça reste très minime. Je pense que cela dépend vraiment de votre peau et de sa sensibilité, mais il faut savoir qu’il existe une solution si ça vous arrive : vous procurer une protection en simili-cuir beaucoup plus douce et surtout plus facile à entretenir.

Dernier point, si vous souhaitez jouer avec vos amis, l’un des inconvénients de ce type de casque est que vous êtes isolés lors de vos parties et donc il est difficile de partager avec des gens qui n’ont pas le rendu de ce que vous voyez. Sachez qu’avec l’Oculus Quest, il est possible d’afficher un retour vidéo soit sur votre smartphone (via l’application que vous avez déjà installée pour configurer le casque) ou encore, si vous êtes l’heureux propriétaire d’un Chromecast ou appareil compatible, d’envoyer le flux vers un téléviseur avec la source sonore.

Verdict

Bon, on ne va pas se mentir, je suis totalement convaincu et conquis par ce produit. Pour moi, l’Oculus Quest est le meilleur casque qu’il puisse exister sur le marché.

Alors oui, au niveau des performances de jeu, on peut largement trouver mieux (HTC Vive ? Valve Index ?), mais son côté autonome et sa facilité d’utilisation font clairement de lui un produit accessible à tous. Que l’on soit néophyte ou expert en VR, on y trouve son compte.

L’autre point positif de ce casque, par son aspect autonome, reste le côté transportable. Envie de partager une expérience VR avec vos amis et votre famille ? Vous n’avez seulement qu’à emporter le casque, le chargeur et les manettes. Rien de plus ! Nul besoin de vous encombrer avec une console ou de PC, le casque embarque tout le nécessaire. Malheureusement, période de confinement oblige, je ne pourrais pas vous partager d’expérience à ce sujet…

Donc vous l’aurez compris, je ne peux que vous conseiller ce casque si vous n’en avez pas encore et si la VR vous tente vraiment. Vous ne serez pas déçu ! Pour ma part, après 15 jours de test, je ne m’en lasse pas et je sais que je n’ai pas encore tout découvert des possibilités qu’il pouvait m’offrir. Par exemple je n’ai pas encore trouvé le temps de tester le lien avec un PC via Oculus Link, mais ça ne saurait tarder… surtout que le jeu Half-Life : Alyx vient de sortir… Mais ceci est un autre sujet !

3 commentaires

  1. Riplex

    J’ai aussi vu ce casque mais pas assez performant. J’irais plutot vers un valve index ou j’attendrais le psvr de la 5

    • Dans les deux exemples que tu m’as cité, la performance provient de la puissance du PC et/ou de la console qui sont derrière. La principale différence des casques provient de ses manettes ou des écrans.

      Dans le cas de l’Oculus Quest, certes il est loin d’être aussi performant qu’un PC, mais il a l’intérêt d’être autonome sur certains jeux donc sans câble et la résolution n’est pas si loin d’un casque connecté. En plus, pour le Valve Index, il faut aussi brancher 2 bases sur les murs pour délimiter une zone de jeu. Personnellement, je ne suis pas prêt à percer mes murs pour ça et, surtout, avec le Quest, je peux jouer dans n’importe quelle pièce ! 😉

      Non, pour moi, mon casque reste le meilleur sur l’expérience de jeu.

  2. Xallo75

    Test sympa qui donne envie d’acheter un quest quand le 2 sortira

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